Poétiques du corps, suivi de Tant de muettes
Édition bilingue. Traduction du catalan et préface de Clémence Demay
Poétiques du corps, suivi de Tant de muettes, est un chant de révolte et d’incandescence. Dans une langue sensuelle et tranchante, Mireia Calafell exhume les corps soumis, fragmentés, traversés par les silences du patriarcat, de la norme, du colonialisme. Elle dit les gestes minuscules, les blessures ordinaires, la violence sourde des jours — mais aussi l’élan, la joie, la pulsation du désir.
Contre les murs du langage et les frontières imposées, sa poésie trace des chemins d’émancipation. Elle célèbre les marges, les devenirs, les corps hors-cadre, et redonne souffle à celleux que l’Histoire a laissé·es sans voix. Car il faut bien que quelqu’un crie. Et que ça laisse une marque.
Autant de sexualités que de corps possibles,
une infinité de jeux dans l’abîme de la nuit
et dans les mensonges de la carte d’identité.
Performe un corps discursif, lis-toi,
appelle les folles du dernier étage,
et ravale les métaphores de la plume,
créé un langage qui met l’accent
sur l’espace de la différence étouffé par des répétitions
qui ne sont que des photocopies.