Une volvo rose
Jean Yves Collette
Il a le corps plutôt nu. La cheminée fume plutôt. Le train de marchandises passe. Il dit qu’il fut dans une ville étrangère et qu’il l’a reconnue. Le sait-elle ?Le pressentiment, plus que l’anecdote, oblige de le dire. Au début, il l’appelle : elle répond doucement. Le mouvement, le même. Il apparaît et se contient : il éclate.La chaleur non préjugée de plus en plus. Tendre cas espéré. Situation justement immobilisée, puisque la Volvo continue de rouler. Réalisme infernal qui envahit. En attendant.
Artiste
Jean Yves Colette