2011

$18.95

ISBN : 978-2-89018-731-3

Une plage intemporelle

Anthony Phelps

Dans le rêve de la mémoire, Une plage intemporelle invente sa nostalgie : celle qui porte au désir de revivre hier par ses images rapportées vague après vague, mais celle surtout qui porte le poète plus avant dans le temps du monde selon ses mots et leur revers. Une sensation d’infini, donc, au cœur même de l’écriture, puisque « [l]e poème se mord la queue » pour que « demain déboule dans ce jardin / où à petits coups de bec savants / les pigeons dévorent le temps ». Le poète, cet homme empreinte, bien plus que de se découvrir, met alors en jeu ses images et leur sens dans le mouvement de « [l]a mer ventriloque / [qui] nous râpe toutes certitudes. »

Navigateur attardé
tu reprends à l’inverse
la féminine claudication de la route salée
marchant à petits pas chinois
vers ta dernière étape
cette plage intemporelle
où au plus ténu de la peau
au plus risqué de la peur
le temps en boucle te tissera
noble légende de cendre.

Œuvre en couverture
Anthony Phelps

DANS LA PRESSE


« Anthony Phelps continue de faire lever les mots malgré l’approche de la “plage intemporelle” – c’est ainsi qu’il désigne la dernière étape de sa vie –, comme si ses outils poétiques avaient échappé à l’usure du temps. Il nous offre une poésie secrète qui le tient au plus près du songe et de la rêverie. »
Rachel Leclerc, Lettres québécoises, automne 2012

« Une plage intemporelle laisse entendre la voix d’une existence faite de chemins d’images et de réflexions. Le rythme est lent et tendre : près de soi. […] On nage dans l’onirisme, puisque c’est en fermant le livre qu’on retrouve la banalité. »
Ian Lauda, Le libraire, juillet-août 2011

«La poésie d’Anthony Phelps est faite tout entière de cette aménité profonde qui fait d’un poète le passeur essentiel, celui qui prend à bras-le-corps ce qui s’offre “sur les lieux-dits / des premiers éboulements du sel”. [Elle] est obstinément optimiste, et se tient au bord de tout lever, dans le sens même de la vie. C’est rare, et cela fait du bien à l’âme.»
Hugues Corriveau, Le Devoir, 15-16 octobre 2011