Une longue phrase jusqu’à ma disparition
Martin Thibault
Dans ce livre à la fois sombre et lumineux, le poète se demande comment vivre quand le bruit inquiétant du monde et d’une maladie incurable l’emporte sur celui du muscle cardiaque. Quoi faire pour retrouver l’appétit et la soif, le désir de vivre amoureusement ?
Pour tenter d’y répondre, le poète invite à regarder sous les bateaux, les gros comme les petits, pour voir si l’eau est la même. À s’étendre sur le dos parmi les grands arbres de la forêt pour se sentir en paix. À retourner à l’amour et à l’enfance de ses plus grands projets. Un des siens : ne pas avoir peur de la vie. Aller à quatre pattes puis se tenir debout, se mettre à marcher, danser, courir sur du papier. Manger des mots pour survivre.
j’aimerais mourir au milieu des grands arbresdos au sol, voir le vent virer les feuilles à l’enversça sent la pluie, demain continuera de boire et de pousserles animaux observent de loin, survivre est sauvageles bruits se démêlent un à un jusqu’au silence