2005

$17.95

ISBN : 978-2-89018-557-9

Un pont au-dessus du vide

Claude Paradis

Un pont au-dessus du vide rend compte du vertige auquel nous sommes confrontés, poètes ou lecteurs, tout simplement parce que la vie ouvre sous nos pas des failles que le poème permet de repérer. «Les jours s’enfilent autour du vide / que nous creusons patiemment», écrit l’auteur. Constitué de cinq parties – «Demeure», «Cadastres»,«Le visage nommé», «Traversée du vide», «Une lecture possible», «Un pont jeté au-dessus du vide» et «Envoi» –, le trajet du poète transforme ce vide en une source inépuisable pour le poème. Autour de soi, on a pris soin d’établir des liens, de lever les yeux vers l’infini. Un mot d’amour devient un consentement autant qu’un aveu, une promesse ou un espoir. Ainsi le regard s’élance pour lire au-delà de l’horizon, et nous voyons alors qu’un pont a été jeté au-dessus du vide.

Où va le vent d’où qu’il vienne
où va le vent parmi tant de rumeurs ?
Quand on ne trouve plus où poser ses pas
on s’arrête en chemin
on s’arrête parce qu’on n’a plus envie de chercher
ni de marcher vers vous qui êtes
trop nombreux à être aussi vrais que soi
Hors de soi le lieu commence.

Artiste
Yves Laroche

DANS LA PRESSE


«Collectionneur, martyr contemporain de l'absence, le poète plonge dans l'écrin de la mémoire à l'affût des mouvements sublimes jusqu'à l'extrême, devant le manque d'ampleur du présent. […] Le poète s'accroche au vide délectable sans jamais se laisser piéger.»

(Lettres canadiennes, 2005)