Un lent soulèvement
Guy Cloutier
Au cœur de ce recueil se trouve le créateur – son saisissement, sa figure, puis sa transfiguration. Sous les traits d’une musicienne et d’un poète, les poèmes en offrent ici deux images différentes quoique complémentaires : d’une part, la mise en danger de soi et de sa fragilité pour les offrir sur scène à un public; d’autre part, l’inexorable tentative de comprendre le monde par les mots au plus profond de la solitude. Guy Cloutier donne ainsi corps au processus de recherche, de disparition, mais aussi d’amour qui définit le chemin de la création, entre la musique et le silence des mots.
On l’a vu écrire aux heuresles plus silencieuses du jourL’Impromptu de Chopinl’avait semble-t-il renduà lui-même comme une parenthèseun jour blanc épuréoù il aurait pu enfin s’autoriserà changer de regardsur luiou sur le monde.
Artiste
Pierre Pardon
DANS LA PRESSE
« Ce très beau recueil est issu de deux longs poèmes, l’un consacré à une musicienne, l’autre à un écrivain itinérant. Deux surfaces d’écriture, la partition et le carnet, conduisent à imaginer “la rame des rêves”. »Jacques Paquin, Lettres québécoises, hiver 2012
« Un lent soulèvement fait du cœur un lieu transitoire. On va là sur la pointe des sons, comme on dit sur la pointe des pieds, sans brusquerie, dans la fragile douceur de l’heure mitoyenne, celle qui sépare les jours ou les saisons. Une pianiste joue. Tout se joue. »
Hugues Corriveau, Le Devoir, 12-14 mai 2012