Un juste ennui
L’expérience de l’ennui s’apparente à celle du silence ou de la solitude. Tantôt il apparaît comme votre pire ennemi, tantôt vous l’appelez de tous vos vœux. Un juste ennui fait l’éloge de cette sensation ambiguë aux allures de destin chéri. Au cœur de ces deux suites poétiques, l’auteure rend hommage à deux écrivains maîtres de l’ennui : Cioran et Pessoa. C’est à l’ennui comme une sagesse apprivoisée que nous sommes alors paradoxalement conviés… sans être certains toutefois de l’issue de ce pari au terme de la lecture. L’ennui conservera son ambiguïté.
Je regarde les arbres alignés devant ma fenêtre bois l’eau sale déplisse ma robe toute une vie à devenir cet objet distinct élaguer ce qui ne convient pas je dépouille mes os jette les restes aux chiens qu’ils enterrent aux pieds des arbres alignés devant ma fenêtre
Œuvre en couverture
Isabelle Dumais
PRIX ET DISTINCTIONS
Prix des Nouvelles voix de la littératureFinaliste au prix Clément-Morin de Culture Mauricie
Finaliste au prix Gérald-Godin