2013

$22.00

ISBN : 978-2-89018-802-0
$16.99
ISBN PDF : 978-2-89018-829-7

Un ami, un nuage

Antonio D'Alfonso

Quelles sont les raisons qui poussent un homme à compter le battement des phrases prononçant son corps ? Il devrait être en train de labourer les champs de terre. Il aurait pu, il aurait dû gagner sa vie à danser dans un cabaret. Là, au moins, il aurait servi à dévier l’épuisement des travailleurs. Mais non, le revoilà qui creuse les fibres du papier en espérant y entendre, comme un ethnologue, l’écho d’une existence antérieure. Mais l’homme est hors propos. L’uomo fuoriscopo. The irrelevant man. À ce qu’il semble, il était une fois un homme insignifiant qui a produit une longue page dont le titre est Un ami, un nuage. Les événements exposés de ces récits brossés personnifient traits, flèches, pointes, railleries. Que ne fera-t-on pas pour se détacher des dalles des manoirs de la poésie ?

Derrière moi un fou chante
Un air de la Bohème de Puccini
Que la mort ne s’ennuie pas de nous
Pigments rouges piquants séchant au soleil
De l’est à l’ouest c’est du pareil au même
Chaque paire d’yeux est un feu vert à la joie
Ouvrir toutes les bouteilles couchées à nos pieds
Le clin d’œil est un mensonge d’éléphant
Mémoire qui faillit mémoire qui jaillit
Qui sommes-nous ce soir sur ce toit
Regardant les feux d’artifices chinois
Avec tous les amours de jamais

Œuvre en couverture
Berndnaut Smilde, Nimbus II

DANS LA PRESSE


« La métamorphose poétique des événements de la vie quotidienne crée l’effet de pénétrer dans un territoire inconnu, nouveau, surprenant, parfois comique, parfois satirique, étrangement ancré dans la vie de la "tribu" dont je doit d’abord s’extraire puisque "La première chose à faire / Est de brûler ses croyances". »
Gilles Lacombe, Ontario, automne 2013

« Peut-être qu’Antonio D’Alfonso est un philosophe qui se fait poète pour mieux saisir les ambiguïtés du monde. Ainsi, rarement cherche-t-il la beauté de l’image, privilégiant plutôt une approche qu’on pourrait presque dire frontale des éléments poétiques. »
Hugues Corriveau, Le Devoir, 19-20 octobre 2013