Tu choisiras les montagnes
Dans une maison bleue auprès de la mer, une voix se construit hors du monde. Après avoir été contrainte au silence par un système conçu pour faire taire, cette voix choisit délibérément sa disparition. Cet essai poétique crée un dialogue entre les études féministes et les poétiques de la nature, pour explorer le retrait comme moyen de survie, comme tentative de soigner la blessure afin d’habiter à nouveau le corps et l’écriture.
À l’instar des recueils de poésie Juillet, le Nord et Sestrales, Tu choisiras les montagnes s’ancre dans la Minganie (Côte-Nord du Québec) et investit les lieux de la solitude pour y déceler ce qui agite cette présence à soi amplifiée. Au fil d’une pensée qui s’articule autour de l’identité de genre, de l’amour et des violences qui hantent l’intime, un personnage apparaît : Mona, incontournable phrase qui permet de lier au ressenti un propos vaste sur les possibilités du poème et les splendeurs du fragile.
Avec une oeuvre en couverture de Karine Locatelli
J’ai créé Mona. Car je ne sais plus faire tenir mes vies. Je ne sais pas qui elle est, mais j’ai besoin d’entendre ce qu’elle dit, anxieuse, aussi sourde à ma présence soit-elle. Elle parle à un autre, à plusieurs autres. J’ai foi en le sublime délirant des phrases. En l’écriture. Mona peut cela.
DANS LA PRESSE
Cette voix, Mona, c’est une sorte de dissociation […]. C’est une voix de résistance. Puis, elle est toute en tension, c’est ce qui fait la beauté de ce texte-là. Il y a une vérité dans le livre, parce qu’elle ne verse jamais dans la facilité. C’est une voix à la fois silencieuse et en même temps pleine de cette violence et pleine d’amour. Donc c’est un livre qui est dur et direct, mais qui n’est pas un livre d’apitoiement. C’est un livre de reconquête de l’espace de liberté, de beauté et de lumière, qui vont surgir après un long travail ; à partir de la perte, comme dans toute quête intérieure profonde.
-Elsa Pépin, Il restera toujours de la culture, ICI première