Ta voix là
Chacun entretient un rapport intime avec la voix, que ce soit la sienne propre, celles de son entourage ou encore certaines qu’on rencontre dans une œuvre. Divisé en cinq parties, le recueil explore la voix comme une présence sédimentée qui se meut à l’intérieur et à l’extérieur, tout en prenant des formes variables. Des voix se singularisent en dépassant le lieu épisodique d’où elles jaillissent. Tantôt unies, tantôt diverses, elles tissent des liens avec le ténu, le fragile et l’insaisissable, et révèlent des traits de l’existence. Les poèmes instaurent un dialogue qui interroge l’envers de soi et le passage du temps vécu comme un délaissement à apprivoiser. Ils tentent de créer un souffle capable de saisir ou de prolonger, dans la réitération de la parole, ce qui se donne de manière évanescente.
ça vient par vaguesd’oubli de gestesqui bousculent les parolesremplies d’ombre derrièrela paupièrederrière les imagesça atteint le corpscriblé de creux et de videspar où respire la solitudecomme un tisonentre les pierress’éteindra s’éteindra pas
DANS LA PRESSE
«Marc André Brouillette publie […] un recueil tout en transparence, créant une atmosphère d’épure où ne persiste que quelques grains, infimes, signes à recueillir et à interpréter […]. Liée à la perception, la voix nous révèle et nous unit à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des autres, de l’Autre et de nous-mêmes. […] [La voix] s’imprime dans la mémoire, tout en étant évanescente par nature, créant des images à la fois belles et émouvantes […].»Élise Lepage, University of Toronto Quarterly, vol. 86, #3, été 2017