Reines-Compost

Rosy L. Daneault

Camille St-Jacques Couture

Recueil à quatre mains, Reines-compost offre un refuge épistolaire où s’entremêlent détritus, peluches, corps hétérogènes, écosystèmes cassés, tentatives désespérées de réparation et fléchissements résignés. Dans la forme du dialogue, les poèmes jouent avec les possibilités d’invention, de fabrication et de réaménagement de la pensée par la force radicale de l’amitié. La mise en relation et le soin de l’autre ouvrent la page à une pluralité de voix qui s’allient pour trouver leur place dans le bruit, formant parmi les débris du monde, un choeur végétal, chantant.

ici je creuse

découvrant avec joie les petits morceaux

de lettres que tu plantes dans le sol

des boules fripées que je colle

à mes bras et à mes jambes

je les ai laissées pour ça

elles poussent comme végétaux

tout près :

les roches du milieu gardent leur fraîcheur

sous les lourds tapis, deviennent graines

nous sautons les carreaux

notre corps, sous vide, germe

DANS LA PRESSE

Le sous-titre du recueil est simplement « Amitié » je dirais même que cette poésie-là est ficelée à même l’amitié ; on sent qu’elle prend racine au même endroit. Que les poètes réussissent à écrire de la même source, à puiser dans un imaginaire correspondant et complémentaire, c’est selon-moi, un tour de force.

Elizabeth Lord à l’émission Chut ! Madame Lit

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