2023

$22.95

978-2-89766-400-8
16.99
978-2-89766-401-5

Poèmes deep / Gravitas

Amy Berkowitz

[édition bilingue]

Suivi de Conversation de sofa par les traductrices Daphné B. et Marie Frankland.

Poèmes deep explore avec audace la propension du milieu universitaire à tolérer en son sein les abus genrés. Amy Berkowitz lève le voile sur la violence ordinaire dont les étudiantes sont victimes. Violences qui vont jusqu’à blesser leurs pratiques d’écriture et distordre leur rapport aux mots et à la littérature. Concentré de vie doux-amer, intercalé de souvenirs lumineux, Poèmes deep est une étude contemporaine de l’institution. À travers différents témoignages, Berkowitz dénonce la culture patriarcale universitaire dominante qui permet aux hommes d’accéder plus facilement aux profondeurs, reléguant la poésie des femmes à la surface. Insipides, superficielles, les thématiques dites féminines ne sont jamais assez deep. Ce recueil est le récit mordant d’une violence ordinaire, sexiste et destructrice. C’est aussi l’histoire d’étudiantes qui, pour survivre au diplôme, développent des stratégies d’adaptation et se soutiennent entre elles.

Poèmes deep est suivi de Conversation de sofa, un échange entre les traductrices Daphné B. et Marie Frankland, dans laquelle elles discutent de poésie, de leur propre expérience au sein de l’institution.

j’ignorais que ma vie avait si peu d’importance

avant de la déverser dans des poèmes

que j’ai fait lire à mes profs

avant de les voir lever les yeux du texte

(le visage horriblement vide)

et me demander: Amy,

où est la gravitas, la profondeur?

 

[bilingual edition]

Followed by Living room musings, by translators Daphné B. and Marie Frankland, translated from the French by Aleshia Jensen

A contemporary study of the institution, Gravitas boldly explores academia’s tendency to tolerate gendered abuse. Amy Berkowitz lifts the veil on the ordinary violence that female students are subjected to — violence that goes so far as to interrupt their writing practices and distort their relationships to words and literature. Illuminated by vivid memories, these poems denounce the sexist academic culture that allows men easier access to the « deep », relegating women’s writing to the surface — insipid, superficial, the so-called feminine themes are never deep enough. This collection is a biting account of an ordinary, sexist and destructive violence. It’s also the story of female students who come together and support each other to survive graduation.

Gravitas is followed by Living room musings, an exchange between translators Daphne B. and Marie Frankland, in which they discuss poetry, their own experiences within the university institution, and their work as literary. translators.

Pearls, harmonicas, jujubes, aspirin

Well, they threw them all away

Casseroles, phone calls, bikes, Cymbalta—

Threw them all away

 

All the things that make a poem a surprise

All the things that make my life my life my life

DANS LA PRESSE

Elle [Amy Berkowitz] ouvre sur un texte qui s’appelle « Poème deep numéro un : un poème qui s’appelle voici ce que les profs qui ont choisi de ne pas nous protéger de l’agresseur en série du département de création littéraire il y a dix ans font aujourd’hui sur les réseaux sociaux ». Donc ce titre donne le ton pour tout le recueil. C’est très irrévérencieux. Il y a quelque chose qui est peut-être un petit (ou un gros) finger à l’establishment actuel.

Elizabeth Lord pour l’émission Chut Madame Lit (6 mai 2023)

« Poèmes deep » c’est un recueil tout court mais d’une densité bouleversante. […] C’est une prise de parole poétique acidulée, baveuse, intime, libre et assumée d’Amy Berkowitz. C’est vraiment un livre percutant, agréablement déstabilisant et important. »

Marjolaine Beauchamp pour l’émission Il restera toujours de la culture (25 mai 2023)

Poèmes deep est la charge de ce cri longtemps ravalé par lequel elle revendique sa souveraineté et son droit de parole, attaquant “la culture patriarcale universitaire dominante” et ce sexisme ordinaire qui relègue l’aspiration des femmes au statut de « caprices insipides et superficiels ». Dans une langue sans fioriture, Amy Berkowitz dépasse le simple ressentiment et recouvre sa liberté, rejoignant cette sororité qui lui permet de faire « honneur à [s]a voix / honneur à [s]a rage ».

Yannick Marcoux, Le Devoir (15 juillet 2023)

 

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