Poèmes de l’infime amour
Michel Leclerc
Ai-je ou non trop aiméta lèvre qui demeure ?Et ton souffle apaiséEt tes paupières mêlées d’ombres et d’erreursRegarde mon amour dans tes mains mon visagesi lent à quitter le trémail de tes yeuxRegarde une seule foisl’élan de la nuit toujours enlevéeRegarde mon amour dans mes mains ta douleurLe temps se lève comme un désirtout armé à côté de toiRegarde dans tes yeux l’étoile vraiment noireMa sœur toujours neuveReviens dans la rosée de ton visageavec un autre jour dans tes brasReviens à travers l’impossible qui te gardeArrive par la déchirure immensedans laquelle se mirele battement ténébreux du mondeJe te rencontre enfin là où j’ai tout gagnéet peut-être tout perdu
DANS LA PRESSE
«L'œuvre de Michel Leclerc questionne les limites du langage ainsi que le rôle du créateur. […] Malgré la solitude et l'absence, le poète veut comprendre le monde à travers la lumière révélatrice de l'autre. [Et] il existe une très grande fragilité émotionnelle autour de cette quête unitive.»David Cantin, Le Devoir, 1997