Périphéries

Paul Bélanger

Les vies se lient à leur absence

tendues vers l’impossible.

La peur les noue aux saisons.

Les mystères s’élargissent : montagne claire

dans l’air de février ; magie de quelques mots

lancés à l’hébétude des veilles

comme des lampes dans les poings de la langue

descendent pour la noce des vies.

DANS LA PRESSE

« Paul Bélanger poursuit, avec une assiduité et une patience tout aussi discrètes que passionnées, une oœuvre d'une grande intensité réflexive. Se formule donc ici, de livre en livre, en un programme thématique réticulaire, une véritable poétique de la pensée : pensée du temps qui fuit, pensée des paysages, des fenêtres, des tableaux, tous motifs fondateurs que désignent allusivement les titres des recueils.

« La pensée dans la poésie de Paul Bélanger [ressort] naturellement à une “pensée flottante”, à une sorte de déploiement ondulatoire de l'imaginaire : errance vague du regard à l'affût des moindres irisations des lumières et des échos. Mais l'idée, ici, toujours fait le saut dans l'image. Le poème de Paul Bélanger ne se confine jamais dans la seule visée d'une spéculation abstraite mais, littéralement, il “donne à voir” (Éluard). »

Paul Chanel Malenfant, Estuaire, 1999.