Pays natal
Le recueil Tierra nativa a tout de suite été salué par la critique et récompensé par le prestigieux prix de poésie Carlos Pellicer décerné par l’INBA (1982). Pays natal est d’abord un hommage à l’Eliot de La Terre vaine (1922), dont il adopte certains points de la structure et le ton épique, ainsi que de nombreux aspects narratifs, mais Rivas substitue à l’univers urbain et souvent déprimant d’Eliot une nature sauvage et édénique. L’écriture de Pays natal est en outre un hommage à Saint-John Perse, dont Rivas a traduit Éloges (1991). On y retrouve le même souffle, la même luxuriance, et l’univers proprement caribéen qu’il magnifie. Chacun de ces longs poèmes, qui évoquent l’univers de l’enfance du poète dans la langue soignée, claire et luxuriante du Mexique tropical avec sa faune, sa flore et son vocabulaire exotique, invite le lecteur à une exploration, un voyage initiatique.
Libre comme personnesur le filde cette lame de verre tendre et bleu qui ondulej’erre suivant le caprice de mes pieds nus sur le sable brun
La houle cingle la jetée de son fouettandis que le soleil seulme couvre les épaulesMouettes et goélandsvolent à fleur d’eaula déchirent de leurs becset lui prennentdes poissons tout frais qui agitentleur agonie
Traduction (de l’espagnol)
François-Michel Durazzo
Artiste
René Derouin
Coédition
Les Éditions Fédérop