Pas
Pas, quatrième livre de Diane Régimbald, propose un mouvement en huit temps, une quête du corps, mais aussi d’une ville, Amsterdam, et d’une mer, celle du Nord. Ce mouvement se démultiplie en des espaces ouverts, où l’on marche, où l’on avance, où l’on danse. Le corps passe de la chambre à la rue à la mer. Il se déplace au seuil des intervalles, comme s’il était une ville endiguée. Véritable expérience physique, le pas déplace le regard du sol au ciel, à l’immense écriture du ciel. Le pas est fenêtre, ouverture, chemin qui mène « au bout des quais » et plus loin encore, au-delà des frontières du corps, des mots, du ciel. Des chorégraphies d’Anne Teresa de Keersmaeker et de Leine et Roebana ont inspiré à Diane Régimbald des suites poétiques. Ce Pas est formé de position, d’avancée, de négation, de retrait, de chemins perdus et trouvés. Le pas devient le moteur du corps, de son tournoiement, en inspire une mutation, ouvertures et ruptures. Le livre explore les impressions qu’offre le voyage, les histoires furtives qui s’y passent et les frontières que l’on y traverse.
le pas dans le corpsau mieux serait amour
amorce d’un geste de la mainsigne attendulien appelé du ciel
et la nuit les étoilesà la table des rêvesmouvement brusque du piedde la jambemuté par une voix
Photographie en couverture
Diane Régimbald