Parures de la disgrâce
Monique Adam
Dans le parcours de la mémoire, surgissent des stigmates de la guerre. L’effroi silencieux, les blessures invisibles, l’empreinte de la peur, l’abîme du rien subsistent et altèrent le réel. Le regard se pose sur les disparus de la guerre et sur ceux d’aujourd’hui. Leurs voix, leurs mains se joignent dans la poussière des mots ou des adieux déportés. Le lointain, l’ailleurs, se glissent dans les failles du présent, se lient au chant des traces obscures en nous, en écho à l’état de guerre.
tant sont morts
seuls et sans noms
sur ce chemin perdu
leurs ongles bleuschaque sanglot
devance son échodans la plaine fument
les éclats d’un temps fini
immobile
Œuvre en couverture
Richard Mill