Où tu n’es plus, je ne suis nulle part
Fernand Ouellette
«Lisette Corbeil, née le 11 février 1931, décédée le 17 septembre 2014. Coup de foudre. Soixante années de vie depuis nos fiançailles, notre union, plus de soixante années vouées à l’écriture. Lisette lisait chaque matin le poème ou le texte que j’avais écrit la veille. Voilà la femme que la mort m’a arrachée, qui demeurera jusqu’à ma mort la manquante.
J’ai respecté le mieux possible la chronologie de mon écriture, sauf pour quelques poèmes, de façon à ne pas trop intervenir dans ce qui m’était donné quotidiennement. » F.O.
Tu es maintenant morte,Tellement morte dans l’urne,Sans parole, sans présence,Et pourtant je ne cesse de t’entendre,De t’aimer, de te supplierLà-haut dans ta plénitude.Tu reçois tout d’ici, même si ton image,Compagne, est fixe comme une pierre,Sans le moindre frémissement des lèvres,Le moindre clignement des paupières.En somme, à la fois morteEt si attentive à ce quiTe sollicite jusque dans l’extase.
DANS LA PRESSE
L’histoire racontée dans ce recueil — çà et là on y trouve quelques poèmes narratifs — est belle et touchante. - Daniel Guénette dans Le Blogue de Dédé blanc-bec (16 novembre 2019)[…] Où tu n’es plus, je ne suis nulle part se présente comme le livre d’un homme parvenu « à l’extrême du temps », un poète d’une fidélité entière à sa quête de l’invisible et de l’absolu, et pour qui la mort a toujours été envisagée, même de loin, comme une transfiguration, un passage vers la vraie lumière de l’être.
- Pierre Nepveu dans La Revue Littéraire no 72 (mars-avril 2018)
Et c'est bien cette question de l'infigurable qui aimante le sujet, dont l'expression est ponctuée d'images qui se dénouent lentement, tout en transparence. - Élise Lepage dans Lettres canadiennes no 88 (2017)