N’y allez pas
Jacques Ouellet
Constitué de poèmes brefs, précis, N’y allez pas s’articule autour de la mort de la mère et du père. Malgré le titre, il se veut un accompagnement, privilège d’une intimité où il devient urgent de mettre un baume, d’apporter une consolation sur les jours en allés, afin que ce douloureux passage en la mort s’accomplisse à l’abri des regrets et de l’amertume. Loin de s’assombrir, le parcours du livre conduit à un apaisement où «l’instant respire».
Battant de l’ailele soleil plonge dans la balançoirele vent remue la lumière des grands pinsusure lente des lieuxau souffle régulier du largeles aboiements sur la rivenous apaisentL’un et l’autre émusà parcourir les derniers inachèvementsle pas l’emportesur le promontoirela forêt s’ouvre en clairières’ouvre aux jambespailletées de lumièredes corneilles alourdies d’eause répondent et crienttu n’as pas moins peurni moi moins mal
DANS LA PRESSE
«Dense et elliptique, la parole mesure la colère, la douleur de même que l'irréparable. […] Plutôt sobre, le poème s'enracine dans une parole qui n'accepte aucun débordement. […] Le non-dit devient alors la seule réponse possible.»David Cantin, Le Devoir, 2004