2022

$24.00

978-2-89766-341-4
$18.00
978-2-89766-342-1

Nous le lac

Emmanuelle Tremblay

Avec des œuvres de Julie Ouellet

Nous le lac est un récit autobiographique, des origines prénatales à l’âge des constats. Comme autant de variations sur le thème de la dépossession, ce portrait de famille et de l’intégration sociale recrée les lieux de passage vers un devenir femme qui ne va pas de soi.

Entre attachements et points de rupture, peurs et effusions, le parcours qui en résulte plonge au cœur des rêves dont la destinée est tissée. Il s’en dégage une densité qui forme le paysage intérieur du sujet, constamment redéployé au large de ses désirs, à l’image de l’héritage assumé par l’écriture. Tout en explorant un douloureux rapport à la mémoire, Emmanuelle Tremblay interroge la résistance du corps et du langage à l’emprise des identités et des dictats. Aussi l’ensemble des poèmes s’arrime-t-il à la fragilité des liens toujours à refaire dans chacune des trames de vie où la frontière s’estompe entre le je et le nous, les voix du dedans et celles du dehors qui tantôt libèrent, tantôt aliènent, à la fois condamnent et sauvent.

Lui. Suivant la crête des vagues fantômes. Elle. Sur le point de s’y perdre constamment. On. Du bout de l’aile. Nous rend possible. Nous? Là même. Où les temps se mirent.

DANS LA PRESSE

Par son imagerie intrigante tressée de cordes, de nœuds, d’écailles et de miroirs, qui happe le lecteur tout en le déroutant, le recueil d’Emmanuelle Tremblay captive par la beauté incandescente se dégageant peu à peu de la mosaïque des fragments, des bribes et des parcelles qui le composent.

– Philippe Fortin-Villeneuve, La Fabrique Culturelle (3 octobre 2022)

De cette écriture dense, qui puise à même l’essence des mots, émane une volonté de gratter, de désencrasser, de laver, de polir de vieux souvenirs, peut-être dans le but d’en retrouver l’éclat d’origine, d’en évoquer une réminiscence qui, souvent, prend l’aspect d’une métaphore au lustre étonnant.

– Louis-Martin Savard, Nuit blanche magazine littéraire (No. 168)

 

Les allées de nœuds que traverse Emmanuelle Tremblay dans cette œuvre sont des ouvroirs de colère tranquille. Je ne sais encore si j’y demeure coincée ou si les nœuds se défont sous mes yeux. Car en exposant de la sorte des émotions sombres que seul le langage poétique peut rendre intelligibles, ma consoeur les fait brûler au soleil, les anéantit à blanc. […] Sans être frontale, Emmanuelle Tremblay choisit les métaphores ou les délicates allusions. Mais l’entremêlement finit par permettre la catharsis d’une certaine rage tue. Depuis la violence même de la vie dans le ventre de la mère et en passant par celle des partenaires, puis de la filiation, la poète propose un fourmillement de richesses, de mots et de souffles, et des tournures de phrases qu’on n’oserait pas penser; mais voilà qu’elle les livre. Elle les a entendues et leur a trouvé dans la page une forme. Je tiens ces poèmes dans mes mains, je plie les coins des pages de Nous le lac.

– Andréane Frenette-Vallières, revue Femmes de parole, (No. 8 )