Mon visage
Chroniques de l'effroi II
Normand De Bellefeuille
Mon visage constitue le deuxième tome des Chroniques de l’effroi entamées en 2009 avec Mon nom. Alors que le premier tome mettait en scène la dépossession du « je », ce deuxième s’intéresse à sa représentation. Ainsi, les figures du nom et du visage, qui constituent les fonds de l’identité, y sont remises en question par le biais des figures fondatrices de ce livre que sont Robert Motherwell, Fernando Pessoa, Michel Butor, Thomas Bernhard, John Cage et Glenn Gould.
le visage ne nous confère pas une identiténon plus que les livres d’ailleursce ne sont que des défis lancés à la finitudele visage et le livrene sont que des bréviaires fragilesqui, l’un et l’autre, en tant que doubles inséparablesont leur stratégie de fuite devant la finitudedevant les véritables exigences du Mondeet de la finitude
Œuvre en couverture
Pierre Fortin, Triangles 5
DANS LA PRESSE
« Rares sont les écrits aussi fidèles à eux-mêmes, prolongeant, de titre en titre, une quête que le moindre regard (même aveugle), que le moindre son transitoire acheminent. »Hugues Corriveau, Le Devoir, 16-17 avril 2011
« Ils appartiennent à la même génération. Depuis le milieu des années 1970, ils travaillent à la constitution d’œuvres poétiques majeures et ont publié autour de trente livres chacun. […] Avec Mon visage et L’angle noir de la joie, Normand de Bellefeuille et Denise Desautels signent des livres importants, conséquents, nécessaires. »
Denise Brassard, « Oser la douleur », Voix et images, automne 2011
« Chronique de l’effroi se décline en trois recueils, et se lit tel un cri du cœur, porté par cette volonté de nommer, de faire face pour mieux écouter ce que la mort peut lui apprendre sur le sens et l’essence de l’existence, de l’identité. […] Qu’il s’écrive et s’écrie dans l’actualité plus ou moins récente, ou qu’il s’inscrive dans l’intimité de sa propre réalité, Normand de Bellefeuille cherche, fouille, creuse : la mémoire, le temps, les visages, les mots, le silence, la maladie. Ce faisant, et malgré l’effroi, il célèbre la vie. »
Valérie Lessard, Le Droit, 31 mars 2012.
« La poésie de Normand de Bellefeuille est faite pour décrire notre angoisse, notre terreur, notre tragique lucidité d’être là après avoir constaté que nous sommes venus de rien, d’un trou, du néant – et que nous portons le visage du vide. »
André Roy, Estuaire, automne 2012