2009

$17.95

ISBN : 978-2-89018- 655-2

Mon nom

Chroniques de l'effroi I
Normand De Bellefeuille

Qu’en est-il précisément du nom ? De celui qui nous a été donné, de celui-là qui ne sera jamais que celui d’un autre ? Jusqu’à quel point nous constitue-t-il? Est-il vraiment «assumable», ce nom que l’on porte, tantôt croix, tantôt étendard, tantôt, croit-on, authentique, tantôt, dit-on, fausse représentation? Une réflexion, même poétique, sur le nom, ne peut-être qu’une réflexion sur l’origine, au sens le plus large et le plus noble du terme… en même temps qu’une réflexion sur le plus anecdotique des quotidiens, à chaque fois que ce nom surgit à notre oreille étonnée tout à coup de ses sonorités, de son rythme et de ses nobles prétentions. Réflexion, mais également réconciliation et même rédemption… car peut-être n’en sort-on jamais vraiment gagnant de notre lutte avec le nom…

j’ai connu l’égarante incertitude du poème
à hauteur de mort
exactement à hauteur de mort
lui et moi avons ensemble ce jour-là
scellé une entente secrète
concernant le sens nocturne du langage
ce détour nécessaire qu’est le poème
ce détour nécessaire qu’est le nom propre

Œuvre en couverture

Pierre Fortin, Craie 2

DANS LA PRESSE


«Dans cette recherche ou cette chasse à travers la langue, dans sa danse de poète au cœur du sens, il se fait philosophe ou philologue, visant partout les mots justes qui, mis ensemble, diraient le poème ou son nom propre dans les mots.»

Hugues Corriveau, Le Devoir, 2009

«Sa poésie est indissociable de la réflexion sur le poème qu'il écrit et les répétitions donnent au lecteur l'impression de lire un texte en train de s'écrire, là, devant lui. On est face à une écriture songée, autoréflexive. […] Le lire, c'est forcément avoir accès à la relation qu'il entretient avec ses œuvres antérieures, mais nul besoin de les connaître pour s'y retrouver. De Bellefeuille imagine les liens qui le rattachent à la poésie comme un combat incessant dont la règle consiste à ne jamais céder de manière innocente au langage, ni au bonheur, car [le] livre “a toujours besoin de montrer son ouvrage”».

Jacques Paquin, Lettres québécoises, 2010

PRIX ET DISTINCTIONS


Prix du Gouverneur général

Finaliste au prix Quebecor du Festival international de la Poésie