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Masculin singulier
Être un homme et danser jusqu’à 70 ans, c’est tout sauf ordinaire. Danser et chorégraphier sont des métiers peu connus. Artiste du corps en mouvement, Paul-André Fortier a exploré, pendant plus de quarante ans, les capacités expressives du corps à titre de danseur et de chorégraphe. Cet essai propose un voyage au coeur même de la création et de l’interprétation de ses oeuvres qui, pour une grande part, se sont faites en solo. Fortier y lève le voile sur ses aspirations, ses doutes, ses échecs, ses joies et ses succès. Il y parle de collaborations glorieuses – entre autres avec la plasticienne Betty Goodwin – et de solitude aussi, tout en faisant la part belle au Solo 30X30, qu’il a dansé 450 fois, dans quinze villes sur trois continents.
Le risque, c’est peut-être ce qui caractérise le mieux toute cette démarche. Le désir d’aller à chaque fois là où je n’étais jamais allé, et ce, sans trop savoir comment y aller. Inventer la manière et la matière, c’est ce qui m’a toujours motivé, relancé. Chaque oeuvre a été un territoire d’apprentissage et je ne suis jamais arrivé à dire : maintenant je sais. Plus j’en savais et plus je voulais en savoir. Le geste créateur me pousse en avant et j’ai accepté le fait qu’il n’y aura jamais de fin, que je n’arriverai jamais au bout du chemin.
Préface
Michèle Febvre
avec un court essai de Virginie Gaudin