Marcheur d’une autre saison
Jacques Gauthier
Je suis un potier sans tour, assis dans l’errance.Que reste-t-il de ce qui me manque ? Uneespérance prête à partir, comme des comédiens quijouent le chemin du retour.La route me mène vers l’autre, théâtre où je chercheles répliques, pour lui parler dans sa langue.Je fais mon langage en l’autre, dans la maison d’àcôté, au bout du chemin embroussaillé. Je lui dicteles paysages de ruines.
Coédition
Le Dé bleu
DANS LA PRESSE
«Car le poète, pour faire naître de l'esprit, a besoin des corps; sa parole a l'expérience pour terreau. Il sait que pour atteindre l'unité de son être et de son verbe il doit se rendre “dans les derniers retranchements de la matière”. […] Son langage se dissoudra dans le silence de l'être. Et il comprendra qu'il en sera toujours ainsi. Il devra chaque jour redécouvrir le silence, mourir au langage, pour que toujours sa parole renaisse authentique.»Gilbert Côté, Zone, 1996