L’outre-vie
Marie Uguay
C’est une nuit blanche de statues Nos corps se sont fixés comme des arbres sous la menace des givres Nous mesurons les ruines de la ville le mépris et les pas pressés des promeneurs nous séparant du plaisir nous séparant de notre propre regard Nous sommes les belles sculptures les reliefs anonymes de la frileuse pâleur du béton et du marbre