L’obscur obstinément
Martin Labrosse
L’obscur obstinément présente une marche obstinée dans l’obscur, malgré le corps, son poids, sa peine de chaque jour, vers un lieu pressenti où proche et lointain se rejoignent, en «exil familier», «aux lisières du monde en soi». Domaine mouvant de la nuit dans le jour, du jour dans la nuit, chemin nouveau, rues familières, chambre, bancs où pour un instant l’oubli et le repos seraient possibles pour consentir finalement à l’éternel retour à soi, se retrouver, même très loin, et reconnaître, dans l’ombre qu’on fait en marchant, une compagne lumineuse.
l’obscur obstinément se dressedans l’axe du corps hésitantje fais un pas de plus – vers quoiquels bords rêvés de cette nuitsans trêve en nous qui se prolongeà mesure de notre fuiteni ma chair ni les rues sans nombreni le cèdre aux branches de pierrene viendront plus à ma rencontreje reste hors de tout j’attends
Œuvre en couverture
Andrée-Anne Dupuis-Bourret, La débâcle I
Accéder à l’émission Souffles du Noroît sur Radio Spirale pour entendre Martin Labrosse lire des extraits de L’obscur obstinément.