Lieux-passages
Jean-Noël Pontbriand
Encore un peu on se croirait abandonnéde tout de tous et de soi-même
il fait si seul dans la nuit à compter les étoilessans perdre la naïveté qui lave le regardle besoin d’être attendu ailleurs que sur les planchesd’un cercueil en acajou
« il faut bien vivre » disions-nousratissant nos cendres avant de les lancerdans le vide d’un cœur trop muetpour parler il faut avoir aiméson propre visage sous le masqueet l’être qui nous meut