Les verbes majeurs
D’un trajet en métro au désert du Sud-Ouest américain, en passant par les tours à bureaux du centre-ville et quelques deuils, ce livre en quatre temps est une quête de raisons de vivre. S’il propose des «exercices de survie», ce n’est pas par cynisme ou désabusement, mais par espoir de dépasser la mort en retrouvant un chemin de vie plus dénudé, plus essentiel. Les «verbes majeurs» sont les plus simples mais en réalité les seuls qui comptent : «naître, grandir, aimer / penser, croire, mourir». On s’y cherche, on s’y découvre, on s’y brise. Au bout du parcours, au rythme d’un vieux rituel amérindien de guérison, s’ouvre l’espace d’un rassemblement, d’une ultime lumière. Mais il n’y a pas d’au-delà : nous habitons des tunnels, des maisons, des jardins, des villes aimées, et quelques paysages. On revient toujours chez soi, parfois avec seulement quelques pierres à déposer sur la table. On recommence, on se remet en mouvement.
La femme qui dort dans le métrotraîne au petit matinles longs travaux de sa nuit.Les bureaux blêmes imprégnaientson corps d’une lumière bleutée,d’une intelligence sans pitié, oublieused’heures ouvrables et de frissons humains.
Œuvre en couverture
Catherine Farish, Amen
PRIX ET DISTINCTIONS
Finaliste au Prix du Gouverneur généralFinaliste au Prix des lecteurs du Marché de la poésie de Montréal