Les jours sans relève
Patrice Beray
La nuit est emblématiquemais les yeux s’habituent mal à l’obscurité.Des peaux de balles crevées naviguentaux colliers de pattes des chatsémiettent incandescentes au fond des coursun espace vierge dans le ventre dur des villes.Parmi les perspectives parfaites des balconsle jaune citron teinté d’orangeéclate comme des regards mal dissimulés.De l’autre côté, se tendentpont vertical de sommeilsuspendu à de puissantes chaînesdes poteaux inaccessibles où se transmutentles codes parlés.Avant l’occupation des réseauxapparaîtrait un dernier sillage de feuxoù disparaître.
Coédition
Éditions Ubacs
Œuvre en couverture
Florent Chopin