Les heures réversibles
France Mongeau
Les Heures réversibles proposent une suite en prose sur le consentement à la solitude qui définit le temps au volant d’un poids-lourd. Des heures ininterrompues de voies, de chargements et de paysages grondent, s’enchevêtrent dans leur désordre intemporel et s’arriment aux pulsations de la voûte du ciel. Ainsi, la route s’allonge, interminable envolée où le corps meurt et renaît, harnaché par des chimères à la respiration du camion. Dans cette mécanique des heures, un impérieux désir de fuite et de solitude œuvre à la survie, malgré la gravité du présent et des souvenirs.
Elle est l’unique route infinie du territoire les gouffreslumineux du récit elle conduit un camion taillé dansma part de révolte et dans la cécité des heures duréel
Du début à la fin elle sait qu’elle est seule telle unefemme dans la lucidité des femmes.
Œuvre en couverture
Yechel Gagnon
DANS LA PRESSE
«C’est toujours beau, intensément prenant et bien écrit. Un recueil qui ne cesse jamais de suivre sa belle voie en quête de sens.»Hugues Corriveau, Le Devoir, 7-8 mars 2015
«Le lecteur percevra aisément la profondeur de l’enfoncement exploratoire, ainsi que le haut degré d’introspection et d’attention lente qui auront été nécessaire à l’écriture de ce beau livre de France Mongeau, sensible et réceptif. […] Le fait d’aborder (au sens d’accoster), c’est-à-dire de s’amarrer tranquille à cette plus claire conscience de sa propre déroute jette les bases d’un magnifique paradoxe, en ce que cet apaisement reconduit le regard vers les lois architecturales du monde qui sont indissociables du mouvement et de l’enchaînement ininterrompu de ces heures réversibles.»
Monique Deland, Les Écrits, novembre 2015
«Les heures réversibles explore ce qui reste possible dans l’enchevêtrement des compromis. L’imaginaire des routiers, inattendu en poésie, contribue beaucoup à la fraîcheur du recueil, d’autant plus que Mongeau l’aborde sous l’angle féminin.»
Hugo Beauchemin-Lachapelle, Spirale, été 2016