Les corps carillonnent
L’auteur a fait sienne la remarque suivante de Alexandro Jodorowsky : « L’acte poétique doit être beau, imprégné d’une qualité onirique, faire abstraction de toute justification, créer une autre réalité au cœur même de la réalité ordinaire… »
Les corps carillonnent est une errance poétique dans un musée imaginaire où « les mains des oiseaux germent ». Les poèmes racontent cette traversée faite d’illuminations insolites, souvent sombres, ou d’aphorismes oniriques. Chaque poème constitue une station révélant une partie de ce musée qui n’est autre que celui d’une vie disparue ou non encore advenue. Le caractère indécidable demeurant l’horizon de ce passage. Si « un corps s’envole / comme une feuille morte », c’est pour se déposer « au sommet de la tour du silence ». L’ensemble construit une maison ouverte, non sans jubilation ni inquiétude.
Des hommes jaillissent du trainéparpillés comme du verredans la moitié visible de la vie
est-ce la danse des vivantsou celle de la mermultipliée par les vitrines ?
d’innombrables chatoiements refluent vers les quaisou s’agglutinent autour des destinationsl’un d’eux se reflète singulièrement parmi la houle
Œuvre en couverture