Collection Initiale
2008

$14.95

ISBN : 978-2-89018- 636-1

L’émondé

Judy Quinn

Alors que nous les regardons, nous sommes pour les ormes, les érables, les trembles « comme des miroirs de bois ». Ceux-ci, comme nous, grandissent et se multiplient, travaillant pour leur propre rêve d’existence. Au cœur des troncs, il y a la chaleur de tous les jours accumulés, mais aussi « la mort qui les tient / avec la force d’un basculement / continuel de la conscience ». L’émondé est ce qui ne peut être sauvé, les branches devenues inutiles à la perpétuation de la vie. Le sol en est jonché, tellement qu’on ne sait plus où poser les pieds. S’il ne fait pas de doute que ce livre aussi ne contiendra jamais la vie, et par conséquent sera toujours du côté de l’inutile, il représente cependant la volonté d’exister encore, d’appartenir au songe d’un nous.

La détresse d’un frêne devant la terre retournée
où s’attardent les dernières oies sauvages
j’ai tué des centaines d’arbres
pour du vert-de-gris
les livres
ce livre
prie
que les arbres parlent

Œuvre en couverture
Andrée-Anne Dupuis Bouret, Les repères fragiles I

DANS LA PRESSE


«Je lis l'espoir qu'il y ait un sens à l'existence ; je lis l'admiration devant l'arbre qui arrive à porter fruit ; je lis le désir, le courage de devenir porteur de vie, malgré la peur et l'incertitude. […] Les instants fugaces qu'elle a fixés sont les seules choses qui nous rattachent au présent. Le reste est passé, a vécu, a laissé des traces, est venu d'on ne sait où et continue vers l'inconnu.»

Réjeanne Larouche, Nuit blanche, 2008