L’écrin des jours
Normand Génois
Nous sommes convoqués dans un ravage de chevreuil, les sauts d’un lièvre, le vol d’une maubèche, l’inquiétude d’une corneille. Nous sommes appelés au milieu de la nuit, à l’exaltation de la lumière, au questionnement de l’univers, à l’attente fébrile de l’aube. Sommes-nous à la hauteur de la fragilité du monde? La nature nous confie une grande simplicité, une liberté sauvage, l’attrait du lointain, un vertige qui ravit. Chemin conscient et sensuel, l’amour est cette étreinte entre voyageurs, avec la terre, le ciel et l’eau, d’où l’on rêve de ne jamais revenir. L’amour est cette dérive qui nous éloigne de l’abîme.
les effusions du couchant déglacent la girouetteles oiseaux sombrentdans le plumage noir du tempsle soleil suinte à l’orée de l’ombreéclaboussée de mauve