2006

$17.95

ISBN : 978-2-89018-575-3

L’échelle et l’olivier

Jocelyne Felx

L’olivier, effacé, frugal, l’arbre de soleil, un des plus vieux du monde, prospère dans un sol pauvre. Symboliquement riche, il traduit le dépouillement de la maladie et le désastre de la folie. Toutefois, grâce à l’échelle nous accédons aux fruits des hautes branches : la pensée humaine et ses rapports avec le divin. Son double mouvement, ascendant et descendant, suggère l’appel, le doute ou l’impossibilité de croire. Ainsi le poème cueille-t-il, après de longs soins, l’olive, l’amour et le partage. Telle est la corbeille et ses dits d’espérance dont les mots se veulent comme l’huile de la lampe. Mais le temps du mûrissement du fruit dans la plénitude de la lumière est-il advenu? Empli de passé, de présent et d’avenir, l’olivier pousse avant tout parmi les vivants, dans un monde où chaque matin les journaux annoncent le triomphe de la mort, ou pire encore, la victoire de la tyrannie et les brutalités ignobles des bourreaux.

Quand les anges voient un corps
sur un lit d’hôpital comme une moisson mûre
ils viennent dans leur robe de lin pur
avec leur faucille reprendre le souffle de vie
Et marchant plus loin que le regard
de nos yeux s’en retournent
aux sources des eaux

Œuvre en couverture
Thérèse Bourbeau-Cholette, Éole 2