Le sacrement de la finitude
Martin Gagnon
La condition mortelle de l’être humain constitue, pour le poète, une source inépuisable de recommencements. Le poème, tel un acte d’amour apocryphe, prolonge par son souffle la durée limitée qu’impose la finitude. Dès lors, c’est «la mendicité du ciel qui vaque à notre absence ».
La langue tranchée jusqu’aux dernières syllabesde son amourelle est tombée de si haut qu’à l’arrivéemême la terre ne l’a pas reconnue
allezdonne-moi un peu de brumeque je règle l’addition de l’océanque j’aggrave mon écueil à contresens de l’éclair