Le poème est une maison de bord de mer
Après Le poème est une maison de long séjour, Le poème est une maison de bord de mer constitue le second volet de la trilogie Catalogues affectueux. L’ensemble se veut une réflexion à la fois théorique et lyrique sur l’inscription de la parole poétique dans ce qu’il est convenu d’appeler très légèrement la biographie. Et cela aurait aussi pu être cyniquement intitulé Tentative d’autobiographie poétique non autorisée… Ou alors, plus sérieusement Pour une théorie générale de la mélancolie. Car le poème parlant est porteur de cette mélancolie sans doute seule susceptible de réconcilier notre prétentieuse volonté de contrôle sur nos matériaux et notre si difficile acceptation de ce qui nécessairement nous échappera – mieux : doit nous échapper en cours d’écriture.
c’est un peu ça :
du placardjusqu’au bord de merl’étrange péripledu poèmeétrange et douxmalgré la noirceur du placardet l’aveuglement lumineuxdu bord de mersupposons la Nouvelle-Angleterreou Sainte-Luce-sur-Merles placards de l’enfanceou ceux de l’alcoolique
Œuvre en couverture
Pierre P. Fortin
DANS LA PRESSE
«Ces poèmes "affectueux" sont d’une tendresse si profonde et constante qu’une réelle émotion nous en vient, monte en nous au fur et à mesure, comme si les confidences ou les retouches théoriques avaient l’art de creuser jusqu’au cœur l’émoi d’un savoir enfoui.»Hugues Corriveau, Le Devoir, 27-28 février 2016
«Portée par le ressac de l’éternel recommencement, cette poésie en est une du matin ; […] et c’est en la lisant le matin qu’on en éprouvera au mieux la justesse, alors que la voix est encore hésitante, comme si elle devait retrouver le sens des mots, comme si elle les prononçait pour la première fois […].»
Denise Brassard, Voix et images #128, hiver 2018
«Voilà un livre d'une rare sincérité sur les monstres personnels.»
Rachel Leclerc, Lettres québécoises, automne 2016