2006

$23.95

ISBN : 978-2-89018-587-6

Le moindre vent

Luc Perrier

Dans Le moindre vent, Luc Perrier cherche inlassablement un positionnement à l’intérieur de ce temps donné à la vie. Ce temps comme liberté dont ne disposent pas le prisonnier, l’assiégé, la personne à l’intérieur d’un cube, privée de lumière. Il donne à ce temps une résonance, un visage, une âme, l’âme des mots. Le poète officie à la grande célébration de la parole. Ce rôle exige présence, écoute, pour traduire ce qui nous échappe, l’indéfinissable au cœur de la beauté. Le poète chante la forêt. Le moindre vent est donc cela qui appelle le poète, et le lecteur à sa suite, pour entendre l’enjeu profond de toute existence, soit qu’une trace tangible de la présence crée de nouvelles possibilités sensibles à tous les vents. Le poème nous reconduit à sa nuit lumineuse.

Depuis fin janvier, début février 2005, un smog persistant prive Montréal de soleil et d’air frais. Comme si nous avions coupé le courant. Comme si le jour se retirait dans les coulisses. Certains s’inquiètent de cette impasse, de cette stagnation, d’Autres ne s’en formalisent pas le moins du monde. Ce mot «smog» provient de «smoke» et «fog». Actuellement s’agit-il vraiment de brouillard et fumée ? Je le décris plutôt comme un nuage de pollution. D’où le néologisme «nup». Smog rime avec frog. Nup ne rime à rien. Le mot pollution nous implique davantage dans le processus, nous responsabilise.

Artiste
Gérard Tremblay, La Fautatoi

DANS LA PRESSE


«Traversée par une écriture à la fois tendre et fébrile, précise et emportée, la voix fraternelle du poète nous convie au “Cirque des heures”, à une exploration de l'existence pour traverser le visible et abolir les frontières, pour “aller plus loin que le regard”.»

Jean Royer, Le Devoir, 2008