2001

$15.95

ISBN : 978-2-89018-460-2

Le dessinateur

Robert Melançon

Avec ce livre, Robert Melançon poursuit un cycle poétique d’une grande cohérence où se côtoient l’élégie, la lettre et le haïku. Un jardin peut bien contenir l’infini. Ici, la description du lieu est portée par une vision, comme une pensée du paysage.

L’infini

 

J’ai toujours aimé ce jardin dont la haie de lilas
Exclut de tous côtés l’horizon. La nuit s’y fait plus dense
Et la rumeur de la ville tout autour
S’y fait entendre pour parfaire sa solitude.
On distingue à peine les arbres, les murs, les maisons,
Qui font des masses seulement plus sombres.
Entre les cimes que le vent remue au-dessus de ce bol d’encre,
Tournent les soleils semés dans l’espace éclaboussé de lumière,
Tourne le temps, tourne la nuit et tourne la pensée
Dans la sphère sans bords que fait l’obscurité partout,
Et il m’est doux de m’abîmer dans cette mer.

DANS LA PRESSE


«La métaphore picturale intervient également dans une certaine image de la nature que Melançon aime nuancer: ce monde en mouvement qui va de l'infime détail à une troublante justesse émotive. Simple en apparence, cette poésie se déploie à partir d'un travail du regard où, à la fluidité de la langue, se mêlent toutes sortes d'irrégularités.»

David Cantin, Le Devoir, 2001