Le dernier doute des bêtes
Luc Lecompte
Comment dire l’amour? Comment approcher son lieu fragile et terrible? Par touches brèves, par évocations fugitives, le poète capte des instants furtifs, brisés ou pleins, pauvres ou ultimes, des moments baignés de ces précarités essentielles auxquelles adhère l’amour. Et ces néants et ces éternités, et ces abîmes et ces hauteurs brèves flottent près du corps, traversent l’âme et se rompent plus loin, là où ne croyait jamais devoir marcher, là où l’exigence se fait parfois absolue jusqu’au consentement à l’absence de l’autre. De ces délires, de ces plénitudes dont le poème ne peut rendre que la marge, des heures sont touchées, des lieux atteints, qui font du recueil Le dernier doute des bêtes une parole grave, intime, amoureuse.
Le silence laisse naître le vent.Le silence laisse au vent toute la place.
DANS LA PRESSE
«Le trajet poétique de Lecompte fait entendre un cri de solitude, un manque qui gravite autour de mots incertains. D'une intuition à l'autre, le périple traite du souvenir comme d'une façon d'éclairer à jamais les actes d'une vie amoureuse. Le poème dit d'ailleurs : “Tu approches toute chose dans les désordres intacts du monde.” N'est-ce pas là une manière de venir à bout de cette détresse intérieure qui frôle l'impossible plénitude ?»David Cantin, Le Devoir, 2002