Le déboisement
Odile-Marie Tremblay
Ce deuxième livre de l’autrice engage une réflexion dans laquelle la nature et le corps sont mis en scène côte à côte, dans un appel de la finitude prolongée par une méditation sur le sens de l’aventure. La présence de la mort, le malaise entre l’amour de la nature (du fait de l’observation à laquelle elle donne lieu) et ce à quoi elle ne permet pas de se poser, d’y vivre.
« Comment réconcilier / la mémoire et l’attente », écrit-elle, sans pour autant donner de réponse, sinon dans le chemin que le poème érige peu à peu, comme le mensonge béni qui offre une issue : « mon poème aura toujours / sa source dans le mensonge ». Si bien que le malaise du corps, ses maladies sans doute, fait un écho au mal subit par la nature.
la mémoire retarde le présentles bras ouverts à ta quête
un bol d’herbes fraîchesne soulage pas la souffranceà venir
par quel débordementcommencer