Le corps est une maison sans grands-parents
Avec des œuvres de l’autrice.
Dans un village d’Argentine, une maison se meurt. On y entre comme dans le corps de l’enfance. Murs et ossature, lieux évidés, adultes et enfants du passé se fondent dans la mémoire de celle qui retourne au seuil et ouvre la porte à un temps révolu. Noyées par l’une des plus longues dictatures du pays, les voix fantomatiques du lieu retrouvent enfin leur souffle.
À travers une adresse amoureuse et clairvoyante, la narratrice donne corps à sa maison d’enfance jusqu’à leur permutation : qui regarde qui ? Dans quelles veines coule le sang ? À qui appartient la peau de l’enfant ? Dans ce chassé-croisé foisonnant, les poèmes du corps est une maison sans grands-parents abattent les murs de l’héritage pour ne laisser que le cœur battant qui unit la jeune fille à son nid originel.