Le bruissement des possibles
Antoine Boisclair
Que ce soit dans la ville, dans la forêt, sur la plage ou dans un bouchon de circulation, il est ici question d’une conscience confrontée au rétrécissement du monde, à l’uniformisation globalisante de l’imaginaire, mais aussi d’un chuchotis persistant qui révèle, pour peu qu’on s’y attarde, la diversité foisonnante du sensible. Méditatif, lyrique et ironique, le poème cherche à isoler du grand babillage mondialisé le murmure du sens.
Durant tout un dimanche après-midi,j’ai ainsi repeint un mur pour faire le vide.J’ai étendu de larges bandes blanchesau milieu d’une chambre ensoleillée.Du blanc comme un commencement perpétuel.Du blanc pour faire du blanc.
DANS LA PRESSE
« C’est ainsi que les poèmes déploient de savantes chorégraphies […] qui tiennent lieu, ici aussi, de cosmogonies; on assiste à chaque page à la naissance d’un monde. […] Certains poèmes manifestent en outre un humour très fin, un brin ironique, qui n’est pas sans rappeler celui qu’on trouve chez Jacques Brault. Un tel refus de s’appesantir – sans rien perdre de la rigueur de la pensée – suppose une sagesse certaine. »Denise Brassard, Voix et images, hiver 2012