L’autre corps
Michèle Gagné
À quel monde appartenons-nous? L’humain, cet animal confronté à la mémoire de multiples « fins du monde », tente d’apprivoiser l’origine de la vie et la mort dans cet espace nocturne où le feu, la neige et le souffle se déplient. À travers les va-et-vient entre silence et émergence de la parole, la marche du langage rend possible l’affirmation d’un sujet en voie de réconciliation avec le désir. Cette marche fluide, animale, aérienne, trace son chemin dans la matière. Une rencontre avec le corps de l’écrit, aussi bien qu’avec l’écrit du corps, dans un murmure amoureux, un souci de chercher au plus près de l’origine « l’infini qui ouvre le corps, notre dernière chambre »
La chair arrache la végétation de l’enfance.Blessures terrestres.Fins de monde dressées dans le sangdérobant le désir et l’attente.Le feu se pense nu, la lumière seule.
DANS LA PRESSE
«[Michèle Gagné] évoque la mémoire multiple, le va-et-vient de la vie, les blessures, les tremblements de la vie, tout autant que l'absence de l'autre. […] Malgré tout, il y a au sein de sa poésie la présence du désir ainsi que l'envie de traverser la déception et la douleur; la volonté de “vouloir être de ce monde”»; le besoin de murmurer amoureusement le corps de l'écrit.»Jean-Sébastien Ménard, Canadian Literature, 2009