L’apostrophe qui me scinde
Cette nouvelle édition de L’apostrophe qui me scinde permet de prendre la mesure du chemin parcouru et de la constance thématique des livres d’Antonio d’Alfonso : l’identité, l’intime, le politique. Certes l’auteur réfléchit dans ce livre à l’écriture et à la littérature, mais par-delà ces propos et le retour sur soi, c’est l’incarnation même de la pensée dans la chair qui est à l’œuvre, avec une lucidité parfois douloureuse mais aussi joyeuse, soulignant l’un des contrastes qui travaillent le fond du livre. Pris à témoin, le lecteur entre avec l’auteur dans ses peurs, ses désirs, ses échecs.
La poésie vient vers nous lorsque nous sommes jeunes. Plus tard nous jouons aux poètes et ce n’est qu’après une dizaine d’années de pratique que nous pouvons nous dire poètes. La poésie nous permet de raconter des histoires, de nous raconter des histoires. Cependant, depuis quelque temps, je refuse de raconter des histoires.
DANS LA PRESSE
«Toujours errant, passant d'un pays à un autre, d'une langue à l'autre, le poète rapaille toutes ses origines dans sa recherche de l'essence poétique. [Ses poèmes] sont marqués par les interrogations intimes sur le travail poétique, la parole écrite, l'appartenance à une société si peu encline à la poésie, la relation à l'autre, l'amour.»Raymond Bertin, Voir, 1998