L’angle noir de la joie
On retrouve dans L’angle noir de la joie le rapport trouble que l’auteure entretient avec l’émotion de la joie, tant dans la vie que dans l’écriture : «J’aime le mot joie, écrit-elle, j’en aime la texture sonore énigmatique, la part obscure, l’étrangeté même, et la fausse brièveté. J’aime qu’il offre une résistance, qu’il ne réponde pas directement – comme tous les autres qui font la poésie, choisis un à un, avec intention et précaution – aux questions que nous nous posons, qu’il n’arrive, en fait, qu’à en soulever d’autres, vrillant l’opacité du monde sans en chasser l’inquiétude, sans en refuser la part troublante d’informulable et d’ambigu.»
J’écris comme on fait des fouilles, en archéologue de l’intime, tâtonnant dans l’ombre touffue d’une mémoire, la mienne, si semblable à tant d’autres, tiraillée entre détresse et utopie. Sous de multiples couches de protection, l’obscurité d’un monde à déminer, à nettoyer, puis à disséquer.
Coédition
Éditions Arfuyen
Œuvre en couverture
Victor Hugo, Brise-lames à Jersey
DANS LA PRESSE
« Ils appartiennent à la même génération. Depuis le milieu des années 1970, ils travaillent à la constitution d’œuvres poétiques majeures et ont publié autour de trente livres chacun. […] Avec Mon visage et L’angle noir de la joie, Normand de Bellefeuille et Denise Desautels signent des livres importants, conséquents, nécessaires. »Denise Brassard, Voix et images, automne 2011
« Ce qui s’impose chez cette auteure immense, c’est une faculté de franchise rare, une capacité du regard qui tranche dans le vif du malheur, toujours en quête d’une survivance possible, malgré les morts successives, malgré les drames de l’âme ou du corps. »
Hugues Corriveau, Le Devoir, 16-17 avril 2011
Accéder à l'émission Souffles du Noroît sur Radio Spirale pour entendre Denise Desautels lire L'angle noir de la joie.