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La vie inexprimable
La vie inexprimable se lit comme un ensemble de méditations d’un lecteur attentif aux signes du monde : poèmes, amour – ce feu premier auquel le poète retourne sans arrêt. Du corps au poème, on assiste à une démarche pleine, assumée, incarnée. C’est-à-dire que nous sommes avec le poète dans la vie même. Poésie et spiritualité, côte à côte dans l’incandescence d’une absence, où se manifeste la tension entre parole et silence, vie et mort. Il en retire moins une vérité que le mouvement que cet amour a cherché à former, que la présence qu’il cherche à donner. En épilogue, son art poétique cristallise sa démarche : dépossession de soi, étonnement de vivre, merveilleux, révélation de l’infini, autant d’échos d’une volonté de communiquer à l’autre une espérance fondatrice. Le poète se donne, comme on le dit d’un don.
Le souci de clarté engendre sur la pagel’histoire héritée des conteurs
Ta venue au monde laisse des tracesque le sable ne peut camoufler
L’odorante marée te précède
L’origine de la parole se dérobeau plus loin du bien qu’elle crée
DANS LA PRESSE
« Les fulgurances de ce poète québécois ne sont pas sans évoquer les plus belles pages de Rilke. »Loup Besmond de Senneville et F.-X. Maigre, La Croix, 12 décembre 2013.
« Cette faim est celle qui le mène dans les méandres spirituels d’une poésie tendue vers l’intime comme vers l’infini. Dans La vie inexprimable, Jacques Gauthier poursuit sa quête de sens […] poussée par un besoin de parole et de silence qui se (con)fondent l’un dans l’autre dans un absolu à atteindre.
Valérie Lessard, Le Droit, 3 août 2013.