La terre est ici
Dans La terre est ici, nouvelle édition du livre paru chez VLB éditeur en 1989, nous retrouvons la simplicité presque enjouée avec laquelle l’auteure élabore ses livres. D’abord, une suite d’«autoportraits» disent la mort survenue et inattendue, la poète s’inventant un personnage. Les événements s’accumulent comme des vêtements sur un meuble. Puis «Les paysages» explorent des régions où l’amour, la pensée, les objets quotidiens s’enchevêtrent. Enfin, «Les portraits» reconduisent à l’origine du personnage qui a ouvert sa collection d’objets. La langue de Turcotte est limpide et déroutante parce que tous les éléments se conjuguent avec des associations étonnantes dont la gravité est en contrepoint du ton léger.
Les autoportraitsJe suis un personnage : je tombe par terre dans la
cuisine. Étendue sur le plancher, je reste là toutl’après-midi.Personne ne m’a vue mourir. Pourtant, je suiscertaine d’avoir été aimée. Je suis si contente.Il ne fait plus froid, mon bracelet me regarde, lesoleil me demande. Je suis là.
Œuvre en couverture
Stéphanie Béliveau, Autoportraits à l’écureuil
Prix
Finaliste au Prix du Gouverneur général
Prix Émile-Nelligan