Collection Chemin de traverse
2011

$17.95

ISBN : 978-2-89018-728-3

La retombée du temps

Alain Médam

Dans Ils passent la Main, l’auteur reprend à rebours le trajet des nouveaux arrivants à Montréal. En parcourant ainsi la rue Saint-Laurent du nord vers le sud, il refait de mémoire, son propre trajet. Dans cette fiction, l’auteur crée une situation où trois générations d’immigrants se succèdent, et se trouve à incarner le lien de ces générations, parfois ambigu ou douloureux, à la ville et à cet axe – le boulevard Saint-Laurent –, fondateur de plusieurs vagues d’immigration. Du grand-père qui arrive en étranger en plein milieu de l’hiver, perdu et esseulé, en passant par son fils qui a migré vers une banlieue plus confortable, jusqu’au petit-fils artiste qui s’envole pour une exposition à l’étranger, se construit là une réflexion libre sur le sens même de cette expérience faite d’oubli et de palimpseste, de traces et de promesses. Un dialogue a lieu entre la ville et son auteur, la Main servant de prétexte à une réflexion sur la métropole qu’Alain Médam poursuit depuis longtemps.

Écrire sur le vieillissement, cela me fait-il vieillir ? Cette écriture devient une main peu à peu, une vieille main, qui se referme sur moi. Ces pensées que je fixe finissent par imprégner mes journées. Si je ne les consignais, elles seraient là, bien sûr, mais elles passeraient ailleurs finalement. Et je passerais à autre chose. Mais là non, cette obligation que je me donne d’écrire sur ce présent difficile fait que j’arrête ces pensées et qu’ainsi, progressivement, elles deviennent comme une enveloppe dont je ne peux sortir.

Photographie
Yves Médam

DANS LA PRESSE


«[Sa] prose si fine fait écho aux rêveries d'un promeneur solitaire venu d'un ailleurs ancré dans sa mémoire. […] Médam [est] étranger à tout, mais citoyen du monde toujours en éveil.»
Odile Tremblay, Le Devoir, 2011

« Également peintre et mélomane, on le lit pour sa plume mélodieuse et mélancolique autant que pour l’acuité de son regard curieux, en accent aigu. Pour sa sagesse inquiète et sa culture aussi. Sur les pas de Montaigne, il nous propose à son tour des réflexions, des fragments de vie qui glissent et volent avec une vraie grâce stylistique. »
Odile Tremblay, Le Devoir, 9-10 juillet 2011