La parade des orages en laisse
Dans La parade des orages en laisse, le lecteur rencontre une myriade de voyous que le poète couronne avec des auréoles de sa fabrication. S’il décerne de tels attributs aux insoumis, il ne néglige pas pour autant les plus vulnérables, clochards ou indigents. L’origine de cette compassion se trouve en partie dans la présence d’une partenaire avec qui les délits deviennent libérateurs. Cette proximité permet aussi de canaliser la fougue qui anime le poète, lui permettant de survivre dans un monde hostile et de construire des poèmes où le rythme est crucial.
À tous les bâtards qui prient au lieu de vociférer devant le détournement de leurs droits; à ces souffre-douleurs prenant le maquis dès l’aurore pour éviter qu’une raclée n’endommage leurs émeraudes et ne les transforme subitement en tumeurs ou en cailloux, nous donnons notre foi, notre haleine et beaucoup de lymphe.
Œuvre en couverture
Andy Curlowe
DANS LA PRESSE
« L’architectonie de ce livre témoigne d’une réflexion sur le caractère joué d’avance des révolutions, condamnées à évoluer comme des réalités parallèles où chaque action appartient à un niveau qui lui est propre, même dans l’apparence d’une discontinuité. »Jean-Simon Desrochers, Estuaire, #165
« Jonathan Charette signe […] un recueil marqué du sceau de la révolte, de la colère, voire de l’insurrection révolutionnaire […]. La violence est précise, orientée, placée sous le patronage de Maïakovski et de Lautréamont : « des matériaux vitaux : crayon, voix, colère ». »
Élise Lepage, University of Toronto Quarterly, vol. 86, #3, été 2017