2016

$19.00

ISBN : 978-2-89766-026-0
$14.99
ISBN PDF : 978-2-89766-027-7

La main hantée

Louise Dupré

Une femme fait euthanasier son chat, décision qui suscite chez elle une prise de conscience de sa capacité à tuer. Elle écrit, la main hantée par l’Histoire, elle retourne jusqu’à la mémoire oubliée du temps où ses ancêtres étaient des animaux. Par l’écriture, elle essaie de comprendre la psyché et ses manifestations évidentes de cruauté, qu’elle voit tous les jours dans les médias : viols, meurtres, bombardements de civils, indifférence envers les impuissants, humains et bêtes qu’on fait souffrir sans remords. Ce livre est un cri provoqué par des questions existentielles : comment faire face à la méchanceté ambiante, comment voir sa propre méchanceté sans sombrer dans le désespoir, comme tant d’écrivains qui n’ont pas résisté ? Par l’écriture, par l’ouverture à l’autre, par la compassion, il lui semble possible d’affronter la vie en croyant que, si elle reconnaît la présence du mal aussi bien en elle que dans le monde, elle pourra y répondre en se tenant debout parmi les vivants.

Personne ne t’a jamais appris
à te fabriquer
une carapace
contre les cauchemars
qui habitent
le silence fragile
de tes draps

Artiste
Louise Robert

DANS LA PRESSE


«La voix poétique y affronte l'horreur avec une détermination sans faille, tient le pari de tenir tête à la mort qui appelle au silence les mots, se fait un devoir de parler.»
Hugues Corriveau, Le Devoir, 10-11 septembre 2016

«Dans ce recueil, l’auteure est attentive à ces petits drames quotidiens qui, mis bout à bout, sont révélateurs de l’histoire du monde, de ses injustices, de sa beauté souvent tragique.»
Mathieu Simoneau, Les Méconnus, 26 septembre 2016

«Louise Dupré nous offre une très grande œuvre, ce n’est pas la première, et nous montre que tout ce qui vit meurt avec difficulté, qu’un amour est un amour, qu’on ne hiérarchise pas les images de la destruction, chacune d’entre elles circulant à travers nos deuils.»
Vanessa Courville, Les Méconnus, 28 septembre 2016

«Manifestement au sommet de son art, Louise Dupré donne à lire une parole clairvoyante, toute en nuances, d’une lucidité et d’une sensibilité extrêmes. Avec une apparente économie de moyens, qui sert on ne peut mieux le projet du livre […], tout en travaillant savamment le rythme […], elle joue admirablement de l’ombre et de la lumière.»
Denise Brassard, Voix et images, #126, printemps-été 2017

«L’humilité de la voix, sa proximité, la fragilité d’une langue toute simple, si accessible et si dénuée de prétention se font soudainement portes d’accès à une autre dimension. Comme si le fait de toucher sa propre vulnérabilité (de vivante, de femme et/ou d’auteure) permettait de contacter la vulnérabilité d’une langue qui ne peut jamais être prise de haut par des poètes tels que Louise Dupré.»
Monique Deland, Les écrits, Mars 2017

«Il faut souligner la limpidité de la langue et la fluidité du vers. Tout l’art de la poète consiste à prendre notre main dans sa main douce et à nous emmener dans ces pages pour nous montrer ce qu’on ne veut pas voir – les femmes victimes de tout, les guerres, les génocides, les animaux torturés et, surtout, l’éternel questionnement sur soi-même.»
Rachel Leclerc, Lettres québécoises, printemps 2017

«Reprenant ses droits, l’affect jette à terre avec une violence inouïe les digues de la rationalité. […] Du je au nous, récit d’une traversée, de la désolation provoquée par la mise à mort sous toutes ses formes jusqu’à l’apaisement.»
Olivia Elias, Recours au poème, 6 avril 2018

PRIX ET DISTINCTIONS


Prix du Gouverneur général 2017

Prix Vénus Khoury-Ghata 2018